Un mur trop étroit, un espace réduit… et pourtant besoin d’eau chaude au quotidien ? Le chauffe-eau électrique plat est la solution idéale pour les petits logements. Compact, rapide à chauffer et économe, il s’installe presque partout. Encore faut-il savoir comment l’installer correctement et en toute sécurité. Discount&Qualité, vous aide pas à pas à réussir la pose, le raccordement et l’entretien de votre appareil.

Préparer l’installation d’un chauffe-eau électrique plat
Installer un chauffe-eau électrique plat demande plus qu’un simple branchement : c’est une opération technique qui doit allier sécurité, confort et conformité. Avant toute pose, plusieurs points doivent être étudiés : la capacité adaptée aux besoins, la résistance du mur, et le respect des normes électriques en vigueur. Voici comment bien préparer votre installation.
Choisir la bonne capacité selon la taille du foyer
Le choix de la capacité d’un chauffe-eau plat dépend avant tout du nombre de personnes dans le logement et des usages quotidiens (douche, baignoire, évier, etc.). Contrairement aux modèles cylindriques, un appareil plat fonctionne souvent en semi-accumulation, ce qui lui permet de fournir plus d’eau chaude sanitaire qu’un ballon classique de même volume grâce à sa technologie double cuve.
Voici un repère simple pour bien choisir :
| Nombre d’occupants | Type d’équipement | Capacité chauffe-eau plat | Volume d’eau chaude disponible (V40) |
| 1 personne (studio) | Douche, évier | 47 L | 75 L |
| 2 à 3 personnes (T2-T3) | Douche, lavabo | 80 L | 110 – 130 L |
| 4 personnes (T3-T4) | Baignoire, lavabo | 150 L | 200 L (mode Boost) |
👉 Grâce à cette conception, un chauffe-eau de 80 L suffit souvent à couvrir les besoins quotidiens d’un foyer de 2 à 3 personnes, tout en prenant moins de place qu’un ballon de 150 L traditionnel.
Les fabricants comme Thermor ou Atlantic recommandent d’ajuster la capacité selon les habitudes de consommation et les fonctions intelligentes de l’appareil (mode Éco, Shower Ready, etc.).
Pour aller plus loin, le guide officiel de l’ADEME sur le choix du chauffe-eau détaille les équivalences entre types de logements.
À suivre >> Quel chauffe eau plat choisir ?
Vérifier le mur et l’emplacement d’installation
Le principal atout du chauffe-eau plat mural est son faible encombrement. Il peut se glisser dans un placard, un cellier, voire un faux plafond. Cependant, sa légèreté apparente ne doit pas tromper : un modèle de 150 L plein pèse plus de 150 kg.
Avant de l’installer, il est donc essentiel de :
- Vérifier la solidité du mur porteur : les supports doivent pouvoir encaisser la charge totale (eau + appareil).
- Éviter les cloisons en placo non renforcées, sauf si un kit de fixation spécial ou un renfort mural est prévu.
- Prévoir un espace libre de 40 cm minimum à l’avant de l’appareil pour l’entretien et le remplacement des pièces.
- Installer un bac de récupération d’eau relié à l’évacuation si le ballon est au-dessus d’une pièce habitable.
💡 Astuce : pour une installation sur mur creux, certains fabricants comme Thermor recommandent l’usage de rails métalliques ou de montants renforcés.
Ces précautions garantissent une installation sûre et évitent les risques de chute ou d’infiltration.
Pour vous aider : On vous avait fait un super guide pour savoir comment fixer un chauffe eau plat sur du placo sur notre blog !
Respecter les règles de sécurité électrique
Installer un chauffe-eau électrique ne se résume pas à brancher une prise : la norme NF C 15-100 encadre strictement son raccordement.
Voici les points essentiels à retenir :
- Circuit dédié : le chauffe-eau doit disposer de sa propre ligne électrique reliée directement au tableau.
- Disjoncteur 20 A : c’est le calibre typique pour protéger le circuit de surcharges.
- Protection différentielle 30 mA : obligatoire pour éviter les risques d’électrocution, notamment dans les pièces humides.
- Mise à la terre : impérative pour tout appareil.
- Pas de prise murale : le raccordement doit s’effectuer via une sortie de câble, conformément aux recommandations d’Atlantic et de la FFB (voir la norme sur le site FFB).
Un raccordement non conforme peut entraîner non seulement un danger pour les occupants, mais aussi la perte de la garantie constructeur.
Si vous n’êtes pas sûr de la conformité de votre lorsque vous installez votre chauffe-eau plat, faites appel à un électricien certifié.

Installer le chauffe-eau plat dans la salle de bain : ce que dit la norme
La compacité du chauffe-eau plat permet de l’installer dans des espaces où un ballon classique serait impossible, comme au-dessus d’une porte ou dans un angle. Cependant, la salle de bain reste une zone à risque nécessitant une vigilance maximale.
Selon la norme NF C 15-100, il faut respecter les volumes de sécurité autour de la baignoire ou de la douche :
- Volume 0 : à l’intérieur même de la baignoire/douche – installation interdite.
- Volume 1 : jusqu’à 2,25 m au-dessus – possible uniquement pour les petits modèles plats (40 à 80 L) installés horizontalement et le plus haut possible, avec un dispositif différentiel 30 mA en amont.
- Volume 2 : zone de 60 cm autour du volume 1 – installation possible sous conditions.
👉 Ce positionnement particulier permet de gagner de la place tout en respectant les règles de sécurité électrique et thermique.
Pour plus d’informations, le site Thermor Assistance propose un schéma clair de ces volumes.
Raccorder et sécuriser le chauffe-eau électrique plat
Une fois l’appareil fixé au mur, il est temps de passer à l’étape la plus technique : le raccordement hydraulique et électrique. Cette phase est cruciale pour garantir la sécurité, la durabilité et le bon fonctionnement du chauffe-eau plat. Voici comment procéder pas à pas, selon les recommandations des principaux fabricants et les normes françaises en vigueur.
Réaliser le raccordement hydraulique
Le raccordement à l’eau est une étape à ne jamais négliger : il assure la bonne alimentation en eau froide et la distribution d’eau chaude sanitaire dans le logement.
Chaque chauffe-eau électrique plat doit obligatoirement être équipé d’un groupe de sécurité conforme à la norme NF EN 1487. Ce dispositif a trois fonctions essentielles :
- Limiter la pression interne de la cuve à 7 bar maximum.
- Évacuer la surpression créée lors de la chauffe de l’eau.
- Permettre la vidange manuelle pour l’entretien.

Si la pression d’eau froide dépasse 4 bar, l’installation d’un réducteur de pression en amont est indispensable pour protéger l’appareil et éviter les écoulements intempestifs.
Le groupe de sécurité doit être installé au plus près de l’entrée d’eau froide, avec un siphon raccordé à l’évacuation. Le tuyau de vidange doit rester à l’air libre, sans coude ou obstruction.
💡 Conseil de pro : actionnez la vanne du groupe de sécurité une fois par mois pour éviter qu’elle ne se bloque à cause du calcaire.
Pour un aperçu détaillé du montage, le guide de Thermocom sur le branchement hydraulique illustre clairement chaque étape.
Prévenir la corrosion et les risques de brûlure
Deux précautions majeures prolongent la durée de vie de votre chauffe-eau plat mural : la protection anticorrosion et le contrôle de la température.
- Le raccord diélectrique : il est obligatoire à la sortie d’eau chaude. Ce petit élément évite la corrosion galvanique entre la cuve du ballon et les canalisations métalliques. Sans lui, un courant parasite pourrait endommager la résistance ou percer la cuve à terme.
- Le limiteur de température : indispensable si vos tuyauteries sont en PER ou en matériaux synthétiques. Il empêche l’eau de dépasser une température critique en cas de dysfonctionnement du thermostat, évitant ainsi les brûlures et la dégradation des tuyaux.
👉 Dans le cas d’une eau dure, l’ajout d’un adoucisseur d’eau est fortement conseillé. Cela limite l’entartrage des résistances blindées et optimise la chauffe.
Les experts de Thermor précisent que ces précautions réduisent jusqu’à 30 % les risques de panne sur le long terme (voir guide officiel).
Raccorder l’alimentation électrique en continu
Les chauffe-eaux plats intelligents (Thermor Malicio, Atlantic Linéo, Ariston Velis) ne fonctionnent pas comme les anciens cumulus à contacteur Heures Creuses.
Ces modèles embarquent une gestion électronique intelligente qui apprend vos habitudes de consommation pour ajuster la chauffe au bon moment.
- Alimentation permanente obligatoire : le chauffe-eau doit rester alimenté 24h/24. Le couper via un contacteur HC/HP interrompt ses cycles d’apprentissage et perturbe sa régulation.
- Raccordement direct : via un câble 3G2.5 mm² relié à un disjoncteur 20 A et un DDR 30 mA, comme le recommande la FFB.
- Étiquetage du circuit : indiquez clairement sur le tableau électrique la ligne dédiée au chauffe-eau.
💬 Un installateur chauffagiste de Nantes précise :
« Les chauffe-eaux plats récents sont conçus pour fonctionner en continu. Les couper chaque nuit revient à les empêcher d’optimiser la chauffe et augmente la consommation. »
Ainsi, conserver une alimentation électrique stable garantit le bon fonctionnement des systèmes intelligents et le confort d’eau chaude à toute heure.
Tester, entretenir et prolonger la durée de vie
Avant la première mise en service, vérifiez soigneusement l’ensemble des raccords hydrauliques et électriques. Une fuite ou un mauvais serrage peut compromettre la sécurité de l’installation.
Une fois l’appareil rempli et mis sous tension :
- Contrôlez le groupe de sécurité : assurez-vous qu’il goutte légèrement pendant la chauffe (c’est normal).
- Testez la température de l’eau : elle doit être comprise entre 55 et 60 °C pour limiter le développement de bactéries comme la légionelle.
- Vérifiez la mise à la terre : elle doit être continue et sans rupture.
L’entretien régulier dépend du type de résistance :
- Résistance stéatite : remplaçable sans vidanger, idéale dans les zones calcaires.
- Résistance blindée : nécessite une vidange complète tous les 2 ans.
Le groupe de sécurité doit être remplacé tous les 5 à 10 ans selon les fabricants. En cas d’eau très dure, un adoucisseur ou un détartrage annuel est vivement recommandé.
📊 Exemple concret : un modèle Ariston Velis 80 L, entretenu correctement, affiche une durée de vie moyenne de 10 à 12 ans, contre 7 à 8 ans sans maintenance.
Pour tout doute ou panne (disjoncteur qui saute, fuite, absence d’eau chaude), il est préférable de faire appel à un plombier chauffagiste qualifié. Vous trouverez facilement un professionnel sur Travaux.com.
FAQ – Préparez l’installation de votre chauffe-eau plat
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